Cette installation, proposée et créée en moins de 24 heures à l’issue d’un atelier de commissariat d’exposition, est composée de cinq œuvres qui s’enchaînent et s’assemblent pour exposer l’échec d’un processus de développement entamé il y a longtemps et dont la seule solution envisagée pour faire face à ses inéluctables conséquences semble être la fuite en avant. Les œuvres y soulignent l’impact des activités extractives et des habitudes de consommation sur notre environnement et notre société. Elles symbolisent une nature constamment perturbée et menacée par le progrès des hommes, lequel n’a de cesse d’altérer le cours naturel de la vie et de lui imposer des limites en fragmentant le monde en territoires politiques et économiques. Les conséquences d’un tel système ne font plus aucun doute. Mais si l’urgence de repenser ce modèle et de faire face à un défi nouveau d’adaptation est dans tous les discours, les remèdes manquent cruellement et seuls quelques placebos sont mis en place. Leurs effets peuvent d’ailleurs s’avouer encore plus désastreux. C’est cette urgence que j’ai voulu faire rejaillir ici par des œuvres immédiates.